Dans un premier temps, ce roman m’a laissée très perplexe. Basé sur l’histoire vraie de Narcisse Pelletier, il me semblait par ailleurs sonner complètement faux au niveau de la culture aborigène. Je veux bien considérer que l’amour des vieilles cartes de marine et des récits d’exploration aient poussé François Garde dans une reconstitution de l’esprit de l’époque mais le mélange de faits historiques remaniés, d’une vision archaïque opposant la civilisation aux peuplades sauvages et d’extrapolation purement imaginaire faussent le ton. Dans un deuxième temps et après recherche d’informations, j’ai trouvé que la démarche n’était pas honnête. Elle induit dans l’esprit du lecteur une perception erronée du peuple aborigène basée sur le mythe du bon sauvage et sur tout ce fatras condescendant qui leur dénie dignité humaine et richesse culturelle au même titre que les nôtres. Le roman ne contrebalance cette vision à aucun moment. Il est inquiétant de constater que ça fonctionne encore de nos jours…
Voir l’excellent article du blog Le koala lit.