Kobayashi Issa, Haiku

Issa Kobayashi, Haiku

Le croissant de lune –
comme courbé par le froid
tellement intense.
(95)

S’il y a bien un domaine où le traducteur apporte sa touche personnelle, c’est le haïku japonais. D’une traduction à l’autre, certains poèmes d’Issa sont frappant ou n’attirent pas l’attention, changent subtilement de sens, sont porteur d’une image sensitive différente.

Dans la version de  Jean Chollet parue chez Gallimard, on découvre un esprit plutôt studieux, littéraire, soucieux de rendre l’exactitude du mot. Chez Joan Titus-Carmel, il m’a semblé déceler plus de légèreté poétique, une tournure plus habitée et plus directe à l’adresse du lecteur. Les deux ont leur goûteux. Ce livre est un objet plein de charme. Doux papier précieux et présentation zen bilingue. Un choix délicat de poèmes dans la plupart desquels de petites bêtes se sont glissées.

Porte de branchages –
Pour remplacer la serrure
juste un escargot !
(71)

 

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