Le plaisir de faire ses plants bio – Jérôme Goust

C’était au temps des débuts de l’écologie… Charlie Hebdo et la Gueule ouverte nous y avait introduits. Fournier nous avait fait découvrir la bio et Reiser l’énergie solaire… (6)

On peut difficilement faire plus concret et plus en harmonie avec la réalité. Concocté par un producteur de plants bio expérimenté, ce guide plonge les mains dans le substrat et nous installe sous serre solaire passive pour nous faire mûrir. C’est un livre franc et direct, qui n’a rien à vendre par ailleurs et aucune image à tenir (contrairement aux publications de Terre Vivante, par exemple, que j’aime bien, mais qui participent à la promotion de leur magazine, de leurs stages, de leur ferme pédagogique…). Je bricole des semis depuis quelques temps, avec les moyens du bord, et j’ai pioché beaucoup d’indications précieuses, visuelles autant que textuelles, pour améliorer ma pratique. Sans suivre à la lettre la méthodologie parce qu’on a pas l’installation adéquate – serre, véranda, couche chaude – ni le matériel – nappe chauffante, machine à mottes -, on acquiert les gestes essentiels et une certaine assurance. Chez moi les plantules lèvent dans de la simple terre de jardin additionnée de turricules ou de terre de taupe, mais je penserai à l’avenir à rajouter du sable, ce qui devrait améliorer leur confort. Pour ce qui concerne le compost, je n’ai malheureusement pas les moyens d’en faire. Le terreau, pas très envie d’en acheter… Mais puisque ça marche sans… Jérôme Goust nous parle des conditions optimales de germination, qu’on peut heureusement moduler selon notre situation. J’ai particulièrement apprécié les indications précises (température, temps de levée) données pour les semis de fleurs et d’aromatiques. Ce sont souvent les grands oubliés des guides potagers et des blogs de jardiniers et je n’avais jusqu’ici jamais réussi à trouver d’informations détaillées à leur sujet.

Dans les années 70, les jardiniers semaient eux-mêmes la plupart de leurs légumes, directement dans leurs jardins. Il s’agissait de jardiner pour assurer son approvisionnement en légumes toute l’année. Et sur les marchés, les producteurs proposaient une gamme limitée de plants de légumes arrachés […] Le nombre de variétés était limité à celles de tradition dans la région. Point de plants de courges ou de cornichons : chacun les semait en pleine terre. […]

Au tournant des années 80, les serres se multiplièrent, les pots et godets en plastique firent leur apparition… (7)

 

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