Les clés d’un sol vivant – Blaise Leclerc

La vitesse de formation d’un sol est extrêmement variable. Elle dépend notamment de la dureté de la roche-mère et du climat. Mais retenons qu’elle est très lente, de l’ordre d’un millimètre par siècle. Pour obtenir un sol de 10 cm d’épaisseur, il faut donc a minima 10 000 ans ! (15)

J’ai abordé la question du sol pour la première fois avec le livre Révolution au potager de Guylaine Goulfier. Il était tellement entraînant, gai, pétillant, que j’ai arrêté de bêcher mon jardin dès la saison suivante – et bien m’en a pris ! Avec Blaise Leclerc, on aborde les choses de manière sérieuse, un peu sèche, sans émotion. Point de sautillements enthousiastes mais des cours de chimie et de biologie illustrés et accessibles, un militantisme plus marqué. Il me semble qu’être déjà convaincu permet d’en profiter au mieux, sinon c’est un peu aride.

J’ai soigneusement suivi les ateliers pratiques proposés pour évaluer texture, structure et pH de mon sol et j’ai été surprise du résultat : que de sable dans mon potager ! Une vraie plage de méditerranée… habitée d’une forte population de vers de terre.

Jugez plutôt : sous un hectare de prairie (100 m sur 100 m), il y a environ 3 tonnes de champignons, 1,5 tonnes de bactéries, 1 à 2 tonnes de vers de terre, et beaucoup d’autres êtres vivants : algues, protozoaires, nématodes, insectes, cloportes, mille-pattes, etc. Au total les habitants du sol pèsent environ 6 tonnes à l’hectare, ce qui est bien plus que les quelques vaches qui paissent sur la même surface de prairie ! (31)

Un bon bouquin de référence. Manque toujours à mon goût, ce n’est pas la première fois que j’en fais la remarque, un tableau indiquant la profondeur et l’étendue de l’enracinement des plantes potagères, aromatiques et fleurs.

 

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