Stephen King, La tour sombre tome 2, Les trois cartes, lu par Jacques Frantz

The New York Public Library 1226234

Jacques Frantz se glisse merveilleusement bien dans la peau du homard sanguinaire, ce qui m’a encouragée à aller plus avant dans cette épopée post far-west. L’action débarque en fusillades. Stephen King a-t-il voulu créer un comique de répétition en sauvant systématiquement les acolytes de Roland des mains de la maréchaussée ? Toujours est-il que le scénario se répète. Les dialogues sont interminables. On s’ensable dans une vision archaïque, baroque et tout droit sortie du XIXe siècle de la schizophrénie. Stephen King, qui se pique d’introduire une note socio-éducative dans ses derniers romans – l’alcoolisme, les violences faites aux femmes… – aurait pu faire un effort pour ne pas en rajouter une couche sur le dos de ces souffrants que sont les personnes atteintes de schizophrénie. Véhiculer des idées fausses et convenues sur la nature de leurs troubles psychiques enflamme tout de suite l’excitation imaginative du public. Efficace sans doute, mais démontrant surtout la grande paresse de l’auteur. Ce n’est même pas assez bon au niveau romanesque pour contrebalancer cette grossièreté facile.

 

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