Sophie Loubière, Black Coffee, lu par l’auteur et Bernard Gabay

The J. Paul Getty Museum, Los Angeles 2000.50.12

J’ai passé de longues soirées sur le parking avant la plage, la tête dans les étoiles et les orteils fouissant le sable, enfermée dans mon petit studio toulousain, accrochée à mon poste de radio. Bien plus que du désennui, cette émission dont le souvenir reste inaltérable offrait l’enchantement d’un été rieur et complice à nos pauvres cerveaux citadins esseulés, englués de moiteur poussiéreuse. Depuis ce temps, je ne peux entendre le nom de Sophie Loubière sans une étincelle d’enthousiasme ingénu, d’immédiate adhésion. Autant dire qu’être de nouveau enveloppée par les vibrations de sa voix à travers ce livre audio suffit à susciter mon bonheur. L’expérience s’enrichit au fil de l’écoute par le jeu de double voix, les introductions en anglais râpeux du terroir. L’avancée dans le récit est un peu bordélique, mais joyeuse. Ellipses, avances dans le temps capricantes, poussent le lecteur à stimuler son imagination pour retomber sur ses pattes. Sophie Loubière est fidèle à son amour pour les films américains. Le flirt entre Lola et Desmond est appuyé comme dans une comédie romantique. Elle n’a peur d’aucun cliché car elle trace une voie sincère et personnelle, franche et généreuse. L’intrigue tient la route jusqu’au bout. Un chouette voyage.

 

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