Dans la peau des lézards de France – Françoise Serre-Collet

Causse Noir, Roquesaltes

Moi qui regarde parfois d’un œil éteint les lézards des murailles à l’affût à moins d’un mètre de moi en me disant qu’il n’y a plus rien à inventer avec eux au niveau photographique, me voilà bien démentie. Il faut croire que je ne les aime pas aussi intimement que Françoise Serre-Collet. Les portraits qui illustrent cet album sont superbes. Ils sont à la fois esthétiquement beaux, puissants à regarder et en plein dans la réalité de nos amis squamates, les regards transpercent la page. Alors que les ouvrages sur les chats, chiens et autres chevaux abondent, quantité d’êtres vivants restent à la marge et ne bénéficient que de l’intérêt de leurs spécialistes. Quel bonheur, pourtant, que de pouvoir plonger dans un nouveau sujet de curiosité. Ces animaux familiers et communs – pour ce qui concerne du moins les lézards des murailles, certains autres selon les régions et les habitudes de chacun – ont une vie qu’on connaît peu. Qui sait qu’ils bénéficient d’un troisième œil au sommet de leur crâne ? Qu’ils ont une ouïe très fine ? Que le potentiel de séduction des lézards à deux raies est fonction de leur rayonnement ultraviolet ? Ou que les orvets fragiles sont vivipares ? En tout cas, lors de mes prochaines vacances au bord de la Méditerranée, j’ouvrirai l’œil, plusieurs de nos espèces hexagonales ne vivant que par là-bas, comme la si singulière tarente de Maurétanie, et même, j’ouvrirai l’oreille pour saisir le cri du psammodrome algire..

Causse Noir – Roquesaltes

Causse Noir – Roquesaltes

 

Une fausse croyance associe les lézards aux dinosaures. Elle vient de l’étymologie du mot « dinosaure » (du grec sauria, « lézards », et dino « terribles »), une appellation donnée en 1842 par le paléontologue Richard Owen. Les dinosaures font partie des archosauriens (du grec archos, « ancien », et sauros, « lézards »), qui regroupent actuellement les crocodiles et les oiseaux. Aujourd’hui, on n’appelle plus les lézards des sauriens mais des lépidosauriens (du grec lepido, « écailles », et sauros, « lézards »). (11)

L’hiver, sous nos latitudes, les lézards entrent en latence hivernale (hivernage), ils se cachent dans des terriers, des cavités, seuls ou en groupes. Ces lieux d’hivernage sont appelés « hibernaculum ». (14)

Beaucoup de propriétaires de chats se demandent s’il est dangereux pour leur animal de compagnie de manger des lézards. Certains pensent qu’il va maigrir, avoir la diarrhée, des vers, ou s’empoisonner avec un produit toxique que le lézard aurait sur la peau… Malheureusement, les lézards sont comestibles et non toxiques. L’ingestion d’un lézard par un chat est préjudiciable au lézard et non au chat. (116)

 

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