Honoré de Balzac, Illusions perdues, lu par Pierre-François Garel

Brooklyn Museum, New York 42.6

Chacun consentait à l’avoir pour égal, nul ne le voulait pour supérieur. (9’20)

Je me suis pas mal enthousiasmée, je me suis pas mal ennuyée, selon les périodes. Pierre-François Garel est tellement plaisant à côtoyer que je n’ai pas hésité à réécouter deux ou trois fois les passages que je n’avais pas pleinement palpés de prime abord. J’ai beaucoup aimé monsieur de Bargeton, si mal à l’aise en société, si confus et emprunté dès qu’il s’agit d’assurer une conversation, affectionnant les bavards qui le dispensent de parler. La peinture des consommateurs d’esprits, des tractations éditoriales, des magouilles journalistiques, est assez effarante. Des sous, des sous… Honoré de Balzac nous parle beaucoup d’argent. L’épopée du compte de retour est à ce titre un passage d’anthologie. Et Lucien… ce pauvre Lucien, snobé par le grand monde, manipulé, jalousé, enterré… ce n’était pourtant pas à la base un enfant de chœur,. Mais se fondre dans l’enfer mondain et en tirer son épingle d’or n’est pas donné à tout le monde.

 

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