J’ai croisé Salvo au détour d’une boîte à livres, incarnation de papier que je n’avais jusqu’alors pas eu l’occasion d’aborder. Son charme fait effet dans la chair des mots, autant que dans sa manifestation télévisuelle. L’originalité de la langue permet un décalage, des images de la série viennent en tête sans saper le goûteux du roman. Les deux se complètent. L’écriture d’Andrea Camilleri agit un peu comme un tourbillon. Elle s’écoule rapidement mais ménage ses scènes clés. Je l’ai lu très vite, avec goinfrerie, sans prendre le temps de mâcher. En cette période où je n’ai plus envie de lire, cette verve italienne chaleureuse et joviale, avec ce qu’il faut de suspens, aura un peu décrassé mes rouages.