Maurice Druon, Tistou les pouces verts

Maurice Druon, Tistou les pouces verts
Aaaaaaah, poser sans peur ses mains partout, non seulement dans les pots de fleurs, mais aussi dans l’espace social, sur les bancs et les portes, les murs et les barrières, sur toutes les surfaces des hôpitaux ! Mais oui, je dis bien caresser de ses mains nues les carpettes, les lits et les tables des hôpitaux sans se précipiter dans la minute qui suit vers une bouteille de gel hydroalcoolique ! Qui aurait jamais pu prédire que Tistou les pouces verts deviendrait, 52 ans après sa publication, un ouvrage sulfureux, provocant, séditieux, voire même carrément punk ? Par ces temps pervertis par le covid et la cacophonie médicale et politique attenante, donc, une grande nostalgie m’a prise de relire ce conte qui avait enchanté mon enfance. Entre le liseron et l’Ordre, quel choix allons-nous faire ? Pour l’instant, ça semble plutôt mal barré. Et puis tout de même, j’ai pleuré à la fin… à quarante-six ans, voir une fois de plus Tistou s’élever dans les nuages en laissant derrière lui son vieil ami intime Gymnastique m’a chaviré le coeur. On ne peut pourtant pas dire que je n’étais pas préparé à ce grand déchirement final !

 

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