Le format du livre et la douceur de son papier me rappellent les romans pour la jeunesse, saveurs inégalables des premières joies de lectures.
Michèle Lesbre nous propose une longue nuit chaotique empreinte de désordre et de déambulations parisiennes. Le texte ne manque pas de charme, mais peine à tenir ses promesses. L’auteure évoque et cite la violence et l’égarement mais ne les transmet pas. On aimerait bien partager le bouleversement de cette femme, mais de souvenirs amoureux en évocations familiales, du temps d’une danse à l’instantané d’une photographie, on a plutôt l’impression de bavarder autour d’un thé que d’errer dans le déchirement soudain d’un réalité bousculée.
Une ballade intérieure qui manque de noirceur pour que l’espace lumineux sur lequel elle se termine soit vraiment flamboyant, par contraste.