Éric Chevillard, L’autofictif voit une loutre

Éric Chevillard, L’autofictif voit une loutre

J’ai découvert il y a peu les éditions de l’Arbre vengeur. Un bibliothécaire inspiré en avait disposé toute une collection sur une table. Aguichée par l’étalage, j’avais enfourné dans ma besace Algernon Blackwood et Éric Chevillard.

Je suis tombée en amour de ce dernier.

Taquin, rieur, l’autofictif exerce son intelligence ciseleuse avec une précision de brodeuse. Le mot est précis, les pirouettes virevoltent. Il bouscule les automatismes de pensée, les associations d’idées, en introduisant des éléments parasites. On s’amuse, on s’interroge, on reste perplexe, on applaudit. Voici un livre qui rend le lecteur vivant !

Pour le plaisir :

Le plan, à l’entrée du cimetière, est constellé de têtes d’épingles : ce sont les grands hommes (154)

Un aphorisme qui s’applique comme un gant aux aventures sibériennes de Sylvain Tesson  :

Il invite tout le monde à venir voir dans quelle austère et parfaite solitude il s’est retiré. (220)

J’aimerai bien qu’on m’explique celui-ci  :

La Reblochonnade attend toujours Platon. (11) ??

Dans sa merveilleuse générosité, Éric Chevillard distille quotidiennement ses réjouissantes créations à cette adresse : http://l-autofictif.over-blog.com/

Un site qui accompagne avec bonheur le thé du petit déjeuner !

 

Ce contenu a été publié dans Explorations littéraires. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *