Fédor Dostoïevski, Crime et châtiment, lu par Pierre-François Garel

The Rijksmuseum, Amsterdam SK-A-3113 - Fédor Dostoïevski, Crime et châtiment, lu par Pierre-François Garel

The Rijksmuseum, Amsterdam SK-A-3113

C’est une histoire lourde et gluante de culpabilité, d’impuissance, de folie où le monologue intérieur et les dialogues tiennent une place prépondérante. J’ai beaucoup pataugé. La vision de l’existence véhiculée, où la rédemption passe par une souffrance tourmentée est pesante et ne m’inspire pas du tout. J’aurai aimé mieux comprendre les implications du roman, mais la façon dont il est lu ne m’y a pas aidée. Je garde une impression de noirceur et de confusion brouillonne, quelques visages, quelques scènes et la lumière qui ressort des dernières minutes de l’épilogue.

 Il n’aurait rien pu résoudre avec sa raison, il ne faisait que sentir. La dialectique était partie, la vie était venue. (XXVII 23:35)

L’interprétation est très inégale. Il y a d’excellents morceaux, qu’on écoute sans s’en rendre compte (l’assassinat, l’accident de Marmeladof, la première piste du repas d’enterrement), mais aussi beaucoup de passages où il faut s’accrocher pour arriver au bout. Dialogues et monologues pénibles, trop marqués, trop appuyés, trop émotionnels, d’une théâtralité incongrue. Moi qui trouve souvent les lecteurs trop rapides, j’ai régulièrement été agacée par la lenteur, les silences, les soupirs réitérés, les toussotements (volontaires), la mollesse de celui-ci. Ce qui passerait au théâtre avec la stimulation visuelle du jeu de scène, rend mal en livre audio.

[Écouté dans le cadre du Prix Lire dans le noir 2013]

 

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