Je vais toujours à reculons vers un livre interprété par Michaël Lonsdale. Allergie personnelle ou point de vue objectif sur des lectures qui me semblent toutes uniformes ? Il me donne à chaque fois l’impression d’avoir ingéré le texte, puis de le restituer avec précaution, par peur qu’il n’explose.
Le chef d’oeuvre inconnu est une petite merveille. Réflexion sur le perfectionnisme autant que leçon de peinture passionnante.
Il y a tant de profondeur sur cette toile. L’air y est si vrai, que vous ne pouvez plus le distinguer de l’air qui nous environne. (X 2:25)
La messe de l’athée m’est apparue larmoyante, empreinte d’un sentimentalisme à la Zola. Mais peut-être que l’enjeu du rapport entre l’hommage humain et le sentiment religieux m’a en partie échappé. J’ai goûté par contre les discrètes touches d’humour. À propos d’un médecin :
De voir le Grand Desplein, cet athée sans pitié pour les anges, qui n’offrent point prise au bistouri et ne peuvent avoir ni fistule, ni gastrite […] (III 2:06)
[Écouté dans le cadre du Prix Lire dans le noir 2013]