Henri Bosco, L’enfant et la rivière

Henri Bosco, L’enfant et la rivière

Ce livre me fascinait quand j’étais enfant. Je l’ouvrais, le feuilletais, admirais du bout des yeux les illustrations de Georges Lemoine, mais n’arrivais pas à le lire. C’est un des livres mythiques que j’ai croisé dans ma vie sans l’aborder vraiment mais tout en gardant un œil dessus. J’ai profité de cet été et des trente années d’expérience de lecture qui se sont ajoutées depuis mes premières tentatives pour l’ouvrir franchement et le parcourir de bout en bout.

Je comprends maintenant ce qui me rebutait. Ces longues évocations de la nature  passaient au-dessus de la tête de la petite citadine que j’étais. Tous ces noms d’oiseaux et de plantes inconnus découragent. Même aujourd’hui, il n’y en a pas la moitié qui évoquent directement une image vivante dans mon esprit et cela gêne la lecture.

J’ai aimé cet enfant qui tombe amoureux d’une rivière et se laisse porter par elle jusqu’à s’oublier et n’être plus qu’air et eau. Ce nouveau rapport au temps qu’il découvre, le rythme régulier, la respiration du monde lacustre. Mais ce roman se dérobe toujours un peu à mes attentions. Je n’arrive pas à me lier complètement à lui sans vraiment savoir pourquoi. A relire dans trente ans…

Quand on a une arme, on s’en sert, fatalement. On tire pour tirer. Par malheur on n’aime pas tirer sur rien. On cherche vite un but. Je n’en sais pas de plus tentant qu’un bel oiseau. (88)

 

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