Arnaldur Indridason, La muraille de lave, lu par Jean-Marc Delhausse

Arnaldur Indridason, La muraille de lave, lu par Jean-Marc Delhausse

Les polars aux personnages récurrents sont comme de gros doudous. Des doudous pour grandes personnes, qui plongent à deux pieds dans un univers familier, avides de découvrir comment a évolué l’enquêteur, le commissaire, la juge depuis sa dernière aventure. Avides de les voir de nouveau malmenés, en proie au doute, en perdition, puis finalement assez lucides pour aller au bout de l’énigme. C’est rassurant, dans l’incertitude ambiante. Arnaldur Indridason joue avec nos attachements et choisi cette fois-ci un personnage secondaire de ses romans précédents pour mener l’enquête, Sigurdur Oli. L’entourloupe m’a amusée. Cette muraille de lave est basée sur une construction classique dans le polar nordique avec des allers-retours présent-passé, pensées d’un assassin-récit de l’enquête. Arnaldur Indridason la manipule cependant en s’en affranchissant, la déviant un peu de sa route. Un roman policier solide, qu’on écoute avec plaisir, même s’il ne fait pas preuve d’une originalité notable.

 

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