Guy Moign a toujours cet air nonchalant et gentiment moqueur de celui qui raconte une bonne histoire autour d’un verre de bière. Sur un texte de Jean-Paul Dubois ça collait, avec du Henning Mankell c’était déjà plus curieux, la sensibilité d’Andreï Makine passe à l’as. La technique est impeccable, esprit es-tu là ? Non. Ce testament français ne peut se réduire à un joli récit d’enfance, à une chronique familiale. Il flotte souvent, entre rêveries et réalité, explore les territoires de l’imaginaire qui nous construit et ceux de l’imaginaire qui nous fait perdre pied. La frontière est parfois si ténue. Le narrateur aime et déteste tout à la fois cette grand-mère qui l’habite de ses récits, le sauve de son environnement, mais l’égare. Ce livre audio réduit le roman à un seul niveau de lecture, indigence qui suscite la tristesse et la frustration. J’ai l’impression d’être passée à côté, de m’être fait voler la richesse latente qui aurait pu naître notre rencontre.
Comme je suis contente de trouver ce blog grâce à Babelio, j’aime beaucoup les livres audio et j’en chronique régulièrement
j’ai une grande médiathèque qui offre beaucoup et j’en profite au maximum
Hello, chère consœur babélionaute ! Quels endroits merveilleux que les médiathèques, effectivement…