Honoré de Balzac, Le médecin de campagne, lu par Pierre Aussedat

Honoré de Balzac, Le médecin de campagne, lu par Pierre Aussedat

Je connaissais Honoré de Balzac plus charnu, plus épais. Le récit et le style sont fluides, la vision est idyllique, Napoléon et la religion sont encensés. À tel point que je me suis demandée si Honoré de Balzac avait réellement écrit ce livre.

Les temps sont aux médecins paternalistes et à l’hygiénisme. Pour assainir les campagnes de leurs tares, on déporte les crétins ailleurs. Où ? On ne saura pas. Mais quand on connaît les asiles pour aliénés de l’époque…

Tout le roman est parcouru de leçons théorique visant à un assainissement général. Propreté, famille, maternité, travail. Le peuple, masse ignorante et souffrante doit rester à sa place. Et n’a surtout rien à dire.

De tout ceci découle la nécessité d’une grande restriction dans les droits électoraux, la nécessité d’un pouvoir fort, la nécessité d’une religion puissante qui rende le riche ami du pauvre et commande au pauvre une entière résignation. (XLIII 7:20)

Honoré de Balzac était un homme de son temps… écouté aujourd’hui son programme politique fait plutôt froid dans le dos.

 

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