Maurice Genevoix, un jour

Maurice Genevoix, un jour

Un jour est un roman contemplatif. Je lui trouve des reflets zen. On y rencontre cette présence au monde, cette pleine conscience qui lui sont familières. Fernand d’Aubel, dont le cœur fait confiance à la vie, allie le temps de l’esprit aux arbres, aux oiseaux, aux brumes des étangs…

La langue est plus simple que dans Raboliot. Maurice Genevoix utilise toujours des mots riches et peu usités, mais de loin en loin : exorable, désâmé.

Il exprime sa tristesse face à un monde qui s’effrite devant la course au profit. Il déplore la grande braderie de la vie et de la dignité humaine, ces hommes, tenant à la fois de l’amibe et du voyou, qui sacrifient les espaces naturels sans regrets ni scrupules.

Entre évanescence et racines profondément ancrées dans la terre.

J’imagine que vous en avez rencontré au-delà du supportable, des gaillards intelligents dont la façon d’être intelligents nous ferait remercier le Ciel de n’être qu’un simple d’esprit… Respirons. (72)

Personne n’est seul, en ce sens que nul vivant n’existe qui ne soit distrait de lui-même, et c’est tant mieux. Il faut aimer ceux qui nous distraient de nous. (195)

 

Ce contenu a été publié dans Explorations littéraires. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

1 réponse à Maurice Genevoix, un jour

  1. Christine S dit :

    Un des plus beaux livres jamais lu…. être poète n est pas le fait de créer mais d être apte à percevoir….

Répondre à Christine S Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *