Les contes sont laconiques, d’une écriture rapide et simple qui se lit toute seule. La phrase est rythmée comme en poésie, il faut que ça sonne. Le résultat de cette escapade de Gilles Vigneault vers les histoires courtes est inégal. À vouloir faire trop original, il perd parfois en fraîcheur. Les mains qui poussent dans les cimetières, le papier à lettre tueur (dont l’auteur nous offre généreusement une feuille en cas d’envie subite de correspondance), frisent l’alambiqué. Il y a tout de même de jolies réussites, des instants de vie, des opportunités ratés, qui méritent d’être parcourues au coin d’un feu un soir d’hiver.