… Où l’on entend parler de la voie navajo pour faire redémarrer le monde – ce qui, par les temps apocalyptiques qui courent, peut se révéler d’une grande utilité !
On retrouve dans ce troisième opus le lieutenant Leaphorn, son observation précise de l’environnement, des plantes (genévrier, herbe-aux-bisons, créosote, pin ponderosa, tamari), des quatre directions et des mouvements du ciel, l’attente de la pluie. Un territoire sec et sacré, habité d’une histoire, de signes, d’indices, de traces, d’esprits, d’êtres debouts et libres, seuls dans l’immensité.
Le lieutenant est bien malmené dans cet épisode, on se demande comment il a pu y survivre ! Je n’ai pas beaucoup accroché avec les histoires de gangsters, d’activistes traditionalistes et de prises d’otages. Par contre les personnages de John Mc Ginnis et Margaret Cigaret sont singuliers et valent à eux seuls un détour par ces contrées. Et les peintures de sable que j’aime tant tiennent une place importante dans l’intrigue.