Jean Anouilh, Fables

Montjaux, dolmen de Jonquayrolles - Jean Anouilh, Fables

Montjaux, dolmen de Jonquayrolles

Jean Anouilh est l’ami du petit déjeuner. Lues le nez dans le bol de thé et la lampe calée entre les tartines chaque matin, ces fables mettent les neurones en train pour la journée. J’ai testé en couple pendant 2 mois et ce fut un vrai plaisir. Une surprise guillerette, piquante, ironique ou méchante chaque jour au lever.

Concises, rythmiques, sans un mot de trop, elles sonnent juste. Les caractères sont finement vus, habilement rendus. Qui n’a pas croisé un rat portant beau, poil lustré et ras ou un bernard-l’hermite présentant l’âme émue des propriétaires ? Jean Anouilh renouvelle et modernise la fable avec bonheur. Certes ses morales frisent souvent la cocasserie, mais on ne s’en amuse que plus !

Dévorée par son cher pasteur,
L’écrevisse, enfin, connut le bonheur.
Le Seigneur a toujours pitié des pécheresses. (84)

Mon problème désormais c’est que j’y ai pris goût. Textes courts, rythmés et amusants, que lire au petit déjeuner ?

Qui dira un jour, d’aventure,
Les noirs méfaits de la littérature
Qui traite des bons sentiments ?
C’est elle qu’on devrait interdire aux enfants.
Je préfère qu’ils lisent Sade. (90)

 

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