Ce livre m’a furieusement rappelé Des éclairs de Jean Echenoz. Même biographie froide et désincarnée d’un scientifique. L’auteur décrit des situations avec recul et ironie. Il survole des portions de temps et d’espace en les manipulant de ses doigts d’entomologiste ou de Dieu omniscient.
L’effet est accentué par la lecture de Patrick Deville. Il parcoure son texte d’une voix égale, méticuleuse, presque mécanique.
J’avais, à l’écoute du Masque et la Plume où ce livre a fait l’unanimité, engrangé l’idée d’une histoire aventureuse avec des bateaux parcourant les mers, écrite dans une envolée romanesque. Que nenni ! Nous sommes ici plus proches d’un Que sais-je que d’Elizabeth Goudge. C’est la première fois que je rencontre une telle déconvenue.
J’ai laissé tomber vers la moitié. À ranger dans le carton ennui élégant et de bon goût avec les livres de Jean Echenoz et de Philippe Labro.