Jack Vance, Le dernier château

Jack Vance, Le dernier château

Les éditions du Bélial publient de bien beaux livres. Le format est parfait, le papier sensuel, la couverture superbe. Elle ouvre immédiatement une fenêtre sur un univers différent.

Ce roman est un curieux mélange de trouvailles brillantes et de récits qui manquent d’envergure. Le macérateur, les yeux segmentés des izmiens, les variations sur les arbres – refuges à apprivoiser ou ogres féroces – m’ont enchantées. Les héros animés par des émotions basiques et sans finesse – amour, haine, avidité, attirance – m’ont tout à fait ennuyée. Les descriptions manquent de précisions et de développements, n’inspirent que laborieusement l’image mentale. La trame du récit, mélange de série noire et de SF décontractée est souvent molle et mal ficelée.  Seule la dernière nouvelle, Le dernier château, plus classique tant dans ses personnages que dans sa forme, m’a semblé offrir un souffle réel, une vision construite. Jack Vance y développe une mise en scène des luttes sociales et de la colonisation originale et parlante.

Jack Vance n’a pas su m’emporter dans les mondes qu’il a pourtant imaginés avec brio.

[Lu dans le cadre de ces fabuleuses masses critiques]

Omon Bojd reporta une partie de ses yeux sur Kindy. (83)

 

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