Douloureux, boueux, pesant.
Je n’ai pas toujours compris qui était le narrateur ou la narratrice. Anna Mouglalis est très agréable à écouter et parfaitement dans le ton mais elle ne donne pas d’intonations spécifiques à chacun des personnages. J’ai vu dans les critiques babéliesques que certains passages étaient en italiques dans la version papier. Une lecture à deux voix aurait peut-être donné plus de relief.
En même temps, cet aspect mélangé des parcours de vie semble être le but recherché par Toni Morrison. Les destins sont entremêlés, comme une conscience commune dans laquelle chacun puise tout en tentant de construire une vie individuelle digne. Un vrai travail littéraire auquel je n’ai personnellement pas vraiment accroché. J’ai eu l’impression qu’il me manquait constamment des références, et ma sensibilité n’a pas vibré.