Hervé Bazin, La mort du petit cheval

Hervé Bazin, La mort du petit cheval

Changement d’ambiance familiale ! Jean est téléporté dans un environnement très différent de celui de la Belle Angerie, un endroit peuplé de douces et confortables cervelles. Il s’en trouve perplexe, déstabilisé, observateur en retrait avant de plonger. On retrouve l’ironie grinçante d’Hervé Bazin, son humour qui fait mouche.

Comment des gens, qui sont apparemment toujours d’accord (…) peuvent-ils ne jamais s’ennuyer ? (30)

Portrait d’une époque. Ici comme chez François Mauriac est décrite cette bourgeoisie agonisante qui perd ses privilèges et se trouve obligée de mettre la main à la pâte.

Difficile de devenir adulte dans un contexte Rezeau. Contrairement à ses frères, engoncés de leurs caractères, figés dans leurs personnages, Jean cherche, évolue, va de l’avant. De très belles pages sur la paternité et la naissance de l’enfant vienne clore ce livre, comme pour contrebalancer Vipère au poing.

L’écriture d’Hervé Bazin m’enchante. Il y a des phrases incroyables.

Les vins d’honneur de la famille commencent à tourner au vinaigre, mais dans cet état ils serviront longtemps à conserver les cornichons. (54)

Certains passages m’ont donné du fil à retordre, mais quel bonheur que de ne pas comprendre d’emblée une belle phrase.

 

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