Jean-Christophe Rufin, Immortelle randonnée, lu par Vincent Schmitt

The J. Paul Getty Museum, Los Angeles 84.XO.758.22.5 - Jean-Christophe Rufin, Immortelle randonnée, lu par Vincent Schmitt

The J. Paul Getty Museum, Los Angeles 84.XO.758.22.5

Jean-Christophe Rufin nous envoie une carte postale chiffonnée qui a longtemps traîné au fond de sa poche. Le cheminement est léger est sympathique mais ne casse pas des briques. Quelques pointes d’ironie donnent du piquant, cassent les illusions rêveuses au sujet du « Chemin ». Ce livre aurait-il du succès parce qu’il décourage de se lancer les routes ? Entre échangeurs d’autoroutes, banlieues espagnoles glauques, paysages moches et arrivée dans une ville tentaculaire et effrénée, je préfère mes chemins de randonnée ! Et tous ces gens… pouah ! Vive les buses et les sangliers ! Comme le décrit si bien Jean-Christophe Rufin, ce ne sont pas les églises et l’authenticité étouffée par l’asphalte qui font le parcours mystique.

Au contraire, le Chemin devient peu à peu une entité autonome à part entière, sournoise et jalouse de son importance, qui enserre le marcheur dans ses griffes. J’ai apprécié les passages consacrés à l’espace de la marche. Ce dépouillement progressif, cette essentialité des besoins ordinaires, épurant le randonneur jusqu’à atteindre l’état gazeux.

Vincent Schmitt marque un ton distancié qui allège l’ensemble du récit – y compris les passages lyriques – ce qui n’est pas plus mal.

Ce livre audio m’a donné envie d’écouter des récits de voyages, mais je crains qu’il n’y en ait pas tant que ça.

 

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