Jean d’Ormesson, C’est une chose étrange à la fin que ce monde, lu par Hervé Lacroix

Jean d’Ormesson, C’est une chose étrange à la fin que ce monde, lu par Hervé Lacroix

Les bons livres sont ceux qui changent un peu leur lecteur. (4:49:26)

A force d’entendre parler de Jean d’Ormesson, j’ai fini par écouter un de ses livres. Mais que j’ai trouvé ça bête !  C’est un machouilli de culture survolée, un exercice de vulgarisation mal construit qui embrouille plus le lecteur qu’il ne l’éclaire. Jean d’Ormesson lance des bouts d’histoire, de mythologie et de connaissances scientifiques qu’il ne prend même pas la peine d’éclairer d’un jour nouveau (et qu’il ne comprend pas toujours vraiment lui-même comme il l’avoue dans l’interview). Une érudition vaine.

Mais où sont passés les académiciens d’antan, les Maurice Genevoix, les Hervé Bazin, les François Mauriac, qui ne sacrifiaient pas leur vision du monde et leur complexité humaine à une flatterie condescendante pétrie de fausse générosité visant à éduquer les foules incultes ?

Hervé Lacroix, qui expose le texte avec la lenteur d’un instituteur de maternelle n’améliore pas cette impression d’être prise pour une idiote.

Nadine Monfils que je lisais au même moment et sur le même personnage – Dieu ! – m’a paru de bien meilleur goût. Je crois qu’elle même n’oserait pas mettre des phrases telles que : Les chinois, qui sont jaunes et qui sont nombreux (00:39:39) ou Les hommes primitifs vivaient dans la magie. (5:18:54) dans la bouche de Dieu comme le fait Jean d’Ormesson. Peut-être dans celle de JCVD, et encore, ça manquerait d’authenticité…

Un livre audio à écouter pour les 3 dernières minutes de l’interview – qui a le mérite d’être vivante comparé au livre – pour un délicieux moment de déclamation poétique.

Je comprend maintenant pourquoi Michel Onfray faisait la moue à l’évocation de Jean d’Ormesson dans une émission de la Grande Librairie. Je vais plutôt aller écouter Michel Onfray…

 

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