Franck Thilliez, Vertige

Franck Thilliez, Vertige

Une écriture simple, directe et rapide, d’emblée agressive. On entre de plain-pied dans du tout émotionnel, de la grosse cavalerie aux relents cinématographiques privilégiant le visuel.

Chaque chapitre a droit à une citation d’ouverture dans une tentative de donner du corps et de la profondeur à un texte qui n’en a pas.

Sur le thème du huis-clos souterrain, Arthur Upfield a fait bien mieux.

Je n’ai rien contre les livres qui exposent la laideur du monde ou frisent le glauque tant qu’il y a de l’humanité. Ici l’auteur traite ses personnages comme des objets, les utilisant de manière caricaturale dans une mise en scène censée se justifier par son final.

Car nous aboutissons au final à un double pied-de-nez, dans le style de Shutter Island ou de La mort des neiges de Brigitte Aubert. On aime bien utiliser utiliser les fous dans ces cas-là. Je trouve ça de très mauvais goût. La folie a bon dos… Il faudrait leur dire que la psychiatrie a évolué depuis le XIXe siècle…

Il n’y a aucun amour dans cette littérature à sensation.

[Lu dans le cadre du Prix des lectrices Confidentielles 2012]

 

Ce contenu a été publié dans Explorations littéraires. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *