Naviguant depuis trois semaines dans une phase hallucinatoire au rythme d’un polar tous les trois jours, il m’a fallu redescendre sur terre pour aborder ce roman. Il s’y prête fort bien d’ailleurs puisqu’il parle de montagne, de marche, de pieds ancrés sur la terre. La langue est riche, les sentiments sont complexes, la vie intérieure du personnage foisonnante.
J’ai beaucoup compatis à la perte du bâton de marche. Ce serait un crève-cœur s’il m’arrivait la même chose ! Jeter du corail dans une poubelle alors qu’on a la montagne à portée de main m’a par contre paru bêto. Que la nature retourne à la nature… un gros manque de délicatesse.
Le texte sent le vécu au niveau des descriptions, des sensations. Il est habité et vivant, d’une grande densité sur seulement quelques kilomètres.