Victor Hugo, Le dernier jour d’un condamné, lu par Frédéric Mitterrand

10.211.2369 The Metropolitan Museum of Art, New York - Victor Hugo, Le dernier jour d’un condamné, lu par Frédéric Mitterrand

The Metropolitan Museum of Art, New York 10.211.2369

C’est un beau texte… qu’on a pas envie de lire ! Victor Hugo s’est placé au plus près des sentiments intérieurs de son personnage, dans un style réaliste qui sonne juste. Pas facile de côtoyer cet homme qui va mourir, qui le sait, et ne trouve pas grand écho à sa douleur et à son désarroi chez les personnes qui se succèdent dans sa cellule.

Par les temps qui courent, où rien n’est définitivement acquis en France et où on a des échos d’exécutions cafouilleuses aux États-Unis, c’est un plaidoyer qui ne manque pas de valeur. Ce dialogue intérieur n’a du reste pas vieilli et recèle des échos universels. Victor Hugo a réussi à transmettre par-delà les décennies des sentiments qui habitent encore l’homme de 2014 placé dans la même situation.

Il y a quelques temps, j’avais essayé d’écouter ce texte avec la version des éditions Livraphone. C’était épouvantablement dramatique et larmoyant et je n’avais pas tenu bien longtemps. Frédéric Mitterrand a le mérite de proposer une version sobre. Il a une bonne diction, il est méticuleux. Il lit plus comme un enseignant dans un amphi que comme un interprète mais il a le mérite de rendre le texte accessible. Il équilibre le tragique par sa sobriété.

[Écouté dans le cadre du Prix Lire dans le noir 2014]

 

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