James Ellroy, Le dahlia noir, lu par Élodie Huber

The Rijksmuseum, Amsterdam RP-P-2013-40-17- James Ellroy, Le dahlia noir, lu par Élodie Huber

The Rijksmuseum, Amsterdam RP-P-2013-40-17

Il est audacieux d’avoir choisi une femme pour interpréter ce roman dont le narrateur est un boxeur doublé d’un flic pas toujours tendre. Ça fonctionne pourtant bien. Sur la lancée du titre, la voix d’Élodie Huber place résolument l’écoute sous le signe du féminin. Elle a quelque chose de tendu, de grave, de désolé, en alerte.

Ce qui frappe dans ce polar, c’est l’atmosphère. Il y a une grande harmonie entre le cadre, les personnages et les situations. Le tout se tient, se complète, se soutient, sans perte de souffle. La multiplicité des emplois du narrateur permet à l’auteur de décrire différentes facettes d’un monde et d’une époque qu’il restitue à merveille. La construction du livre, entre nappe de brouillard et rai de lumière, est fascinante. Il y a une phase déprimante où tout tire vers le bas, où ce qui aurait pu être beau est gâché, où l’on dérive et s’enfonce. Heureusement qu’un arrive finalement à une résolution qui nourrit les attentes.

 

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