Devant la couverture alléchante, j’ai oublié que je goûtais fort peu les enquêtes d’Harry Hole.
Drogue, alcool, déchéance, ambiance glauque et lourdingue à souhait, les ingrédients y étaient mais j’ai quand même réussi à poursuivre mon écoute jusqu’au bout. Il faut dire que l’intrigue est bien tournée et que les dérives humaines liées à la prise de drogue ne manquent pas de réalisme dans leur description. À travers la voix de Frédéric Dimnet, Harry a une dégaine râpeuse à souhait. Canardé, égorgé, tabassé, asphyxié, il frise l’état de mort-vivant bien avant la fin du roman. On en arrive à souhaiter ardemment qu’il meure pour voir la fin de ses souffrances.
Je suis ressortie de là habitée d’un certain écœurement, d’une légère déprime et je me demande après coup s’il était bien nécessaire de s’abîmer dans ce genre de lecture…