Jean-Paul Kauffmann, qui a croisé Jean de la Fontaine au cours de ses pérégrinations le long de la Marne, le décrit empreint d’un fatalisme libéré de tout ressentiment. Je trouve que ça lui va très bien. Les chutes de ses fables sont souvent raides, mais il n’y a personne pour donner le coup de pouce qui fera dévaler la pente : ni dieu, ni destin, ni karma… simplement la bêtise humaine et son cortège d’avidité, de jalousie, d’indifférence ou de trahison. L’homme n’a pas beaucoup changé depuis le XVIIe siècle… Les formes littéraires, si, et tout n’est pas absorbable. Je n’ai pas eu le courage de me confronter aux longues fables basées sur des références mythologique ou adressées trop précisément à certains citoyens ciblés. Par contre, il n’y a pas à dire, les classiques sont les meilleures, les mieux tournées, les plus musicales. En fouinant, il y a cependant quelques trouvailles plus confidentielles à faire.