Julien Blanc-Gras, Paradis (avant liquidation)

Julien Blanc-Gras, Paradis (avant liquidation)

Le souvenir jubilatoire de Touriste et les exclamations enthousiastes du Masque et la Plume m’ont portée vers ces nouvelles terres.

J’ai eu du mal à démarrer. Je sortais à peine d’un périple en bord de Marne d’un tout autre genre et l’esprit frondeur n’y était pas. À force de faire le pitre, Julien Blanc-Gras a tout de même fini par me faire rire. Il me rappelle Kenneth Cook dans son autodérision terre-à-terre. Sa désinvolture feinte ne manque pas de faire ressortir le réalisme absurde des situations. Mine de rien, il remet les choses à leur place. Et comme il se place au même niveau que les autres, se parodie à tour de bras dans son statut de touriste, ses piques envers les I-Kirabati mettent tout le monde à égalité.

Dans ce pays où on marche tout le temps sur des morts vu son exiguïté, Julien Blanc-Gras atteint afin le but de tout touriste qui se respecte : s’ennuyer ! Signe qu’on s’est familiarisé, intégré, fondu dans le paysage.

Sur le site de l’office du tourisme des Kiribati, l’onglet Visitors feedback, renvoie vers une page absolument blanche… sortant de la lecture de ce livre, on ne s’en étonnera pas…

 

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