Hubert Haddad, L’univers

Hubert Haddad, L’univers

Ce cahier sur la table est mon seul ancrage. (79)

J’avoue qu’il a fallu que je m’accroche au bastingage ! Cent fois j’ai failli laisser tomber, quatre-vingt-dix-neuf fois j’ai repris avant de passer la moitié du livre en survol…

La qualité littéraire est incontestable pourtant, une écriture fine, un joli vocabulaire peu usité, une recherche en écriture poussée dans ses retranchements poético-scientifiques… Ce qui fait que l’on croise tout de même des phrases telles que :

Comment rendre compte des déformations de l’espace-temps qui se propagent à vitesse luminique à travers les cataclysmes cosmiques. (335)

Tant qu’il n’y a pas de cadre, pas d’histoire, c’est déstabilisant. Pas facile d’entrer en résonance avec l’esprit évanescent de cet homme. On a pas envie de se laisser pénétrer par son univers pétri d’inquiétude cosmique. Un récit se dessine vers la page 40, mais à l’instar du narrateur, on peine à rassembler une continuité. Hubert Haddad nous propose un monde flottant et peu fiable où le réel se décompose en infimes particules.

Mon esprit étant naturellement volatil, il faisait redondance avec le roman et j’ai eu besoin de reprendre pied… en le refermant le plus vite possible !

Écrire le présent, n’est-ce pas le vivre ? (23)

 

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