Bill Bryson, Promenons-nous dans les bois

Bill Bryson, Promenons-nous dans les bois

Les livres de marche ont un effet apaisant en période de stress. On entre et on sort facilement. Nul besoin d’avoir une bonne concentration pour être capté. On ne perd jamais le fil, on chemine de concert dans le bouquin et dans la vie.

J’évacue des formes de vie plus intelligentes à chaque fois que je me mouche. (157)

Julien Blanc-Gras me manquait, Bill Bryson m’a consolée. Il est beaucoup moins potache que je ne le craignais. Son côté trublion est largement contrebalancé par son esprit terre-à-terre. En excellent conteur, c’est un as de la description qui fait mouche. Il sort des lapins de son chapeau, l’air de rien, et se permet en même temps de nous apprendre un tas de choses sur l’office des forêts américain ou les aventuriers des graines du XVIIIe. Thoreau en prend pour son grade. Jean-Christophe Rufin, bardé de ses coquillages, est définitivement distancié et enterré.

Je me suis véritablement régalée, bien au chaud sous ma couette, un paquet de biscuits à portée de main, pendant qu’il suivait ce sentier qui ne cesse de gravir et de descendre des montagnes. Pourquoi ne pas les contourner de temps en temps ? me disais-je, bien planquée entre mes coussins, mais tout de même effrayée et tremblante devant l’effort. Kenneth Cook a rejoint le paradis des animaux, Bill Bryson a pris la relève… Ours et kangourous n’ont qu’à bien se tenir…

 

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