Nuala O’Faolain, Best love Rosie

Nuala O’Faolain, Best love Rosie

Léo et lui se témoignaient une admiration mutuelle fondée, pour autant que je puisse en juger, sur une mutuelle incompréhension. (420)

Rosie n’a pas grand chose de commun avec moi et son univers de cinquantenaire célibataire ne m’aurait pas beaucoup parlé s’il n’y avait eu Min. Rosie réfléchit comme dans les livres. Min pourrait dire d’elle-même, à l’instar de Tess : Je ne sais pas ce qu’on fait sur cette Terre, et la plupart des gens non plus, et ça ne nous gêne pas. L’opposition, l’incompréhension, les souvenirs qui lient ces deux femmes emportent le récit dans un dynamisme sous-jacent qui nous laisse à réfléchir. Si la couleur du roman tend vers un sentimentalisme féminin chaleureux, Nuala O’Faolain ne prend pas pour autant ses lecteurs pour des attardés littéraires et émotionnels. Sous une apparente simplicité, elle sait habilement capter les caractères, les comportements, la culture irlandaise, à travers une langue fine et intelligente.

On plante des géraniums et des pétunias, on rempote, on décape, on dérouille, on assouplit les gonds des vieilles fenêtres, et je me suis retrouvée imperceptiblement ramenée vers Le jardin de Belmaray d’Elizabeth Goudge. Les rapports humains sont pudiques mais sans faux semblants. Il n’y a aucune arrogance dans ce roman, et c’est reposant. Une lecture très agréable.

Et sa présence a modifié la qualité du temps – a modifié, dans son ensemble, l’expérience de cette matinée. (243)

[Qu’est-ce donc que cette circonvulation amenée en page 204 en lieu et place des circonvolutions ? Un anglicisme de traducteur ?]

 

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