Georges Simenon, L’affaire Saint-Fiacre, lu par François Marthouret

Statens Museum for Kunst, Copenhague KMS3929

Il n’y avait pas de soleil pour déformer les images, pas de grisaille non plus pour estomper les contours. (14:36)

Difficile de faire face à l’effondrement des illusions de l’enfance! Maigret en est tout retourné. Au point qu’il laisse sa place, reste en retrait, ne se mêle qu’en passant à la résolution de l’énigme. Tout entier happé par ses émotions, il devient un personnage passif, presque secondaire.

François Marthouret porte une atmosphère râpeuse, sombre, lourde, où tout devient moche. J’ai écouté ce livre de manière hachée, tantôt dans le bus, tantôt en brodant, par petits bouts, ici et là, et ça lui ne lui a pas convenu. C’est un objet sonore à aborder dans sa continuité, sa globalité, son ambiance soignée. Il vaut mieux être seul chez soi pour y goûter. Un bruitage discret lui donne de petites touches de vie sans sortir de la finesse de l’écrit. Une très belle réalisation.

 

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