Dieu n’est pas mort, c’est incontestable, m’a dit Karl, un jour. Tu peux être sûr qu’il est vivant, mais il se tient à carreaux parce qu’il ne veut pas être impliqué. (102)
J’avais envie de voir ce que donnait Kenneth Cook hors contexte animalier. On retrouve son écriture sans grande envergure mais sympathique et portée par un sens de l’absurde qui lui est propre. Dans la veine protestataire de la fin des années soixante, le livre est tout entier soutenu par la volonté de dénoncer la guerre du Vietnam. Le contraste entre le caractère candide de son personnage principal et le réalisme cru des combats sert bien le propos. Cela reste cependant un livre politique, daté, limité par ses intentions, et dont l’intérêt littéraire ne tient pas la route jusqu’au bout.