Sur mes relations avec Fred Vargas soufflait ces derniers temps une bise de début d’hiver. L’Islande risque fort d’en être l’iceberg culminant. La troupe d’Adamsberg et de ses acolytes m’apparait de plus en plus flottante, noyau de pseudo-philosophes qui se comprennent entre eux par échange de phrases laconiques et bébêtes. Le monde alentour n’est que décor de théâtre, vide et artificiel par manque de descriptions. Fred Vargas s’applique comme une écolière à respecter son propre style, qui en devient presque conceptuel, comme en art contemporain. Du coup elle passe à côté du sujet qu’aurait pu être Robespierre, de la fascination qu’il est censé exercer. Elle ne cherche pas à aller au bout de son idée au risque de sortir de son cadre. On frise la pente fatale vers le snob.
Ce livre audio a failli à sa mission de me soutenir dans une monstrueuse galère SNCF et je ne sais pas si je le lui pardonnerai un jour !