Je n’ai pas accroché tout de suite et j’ai même failli le lâcher. Mais avec une pointe de persévérance, j’ai fini par m’habituer à la lecture linéaire, discrète, pourtant nuancée et finalement en phase avec le texte de Thibault de Montalembert. Je m’attendais à une saga aventureuse et je me suis retrouvée face à un roman d’initiation. Richard Ford circonscrit bien les perceptions d’un garçon de quinze ans, la manière dont il interprète ce qui l’environne. J’ai été très sensible à ce vécu adolescent, égaré dans un no man’s land étrange, entouré d’adultes peu fiables, qui est dépeint avec justesse.
Se substituait au temps du calendrier, jour après jour, le temps du baromètre. Le temps qu’il fait compte plus que le temps qui passe dans la prairie. (8:57:04)
Ce que Richard Ford veut exactement nous dire sur la vie, les choix qu’on fait, les événements qui l’orientent, m’a quelque peu échappé. Mais peut-être n’y a-t-il pas à chercher trop loin. L’atmosphère à elle seule fait vivre le roman.