Guillaume Le Touze, Attraction

Guillaume Le Touze, Attraction

Le résumé du quatrième de couverture ne rend pas justice au livre. On s’attend à une histoire assez sage et on se retrouve spectateur de scènes crues où l’indécence des corps frôle la spontanéité amorale.

La réalité est une question de point de vue. (149)

Effectivement… et il y a du flottement !

Irène entre dans une relation dans laquelle on ne peut compter sur aucune forme de convenance, ce qui lui permet d’errer à sa guise entre fantasme et modelage de la réalité, jusqu’à entraîner avec elle son compagnon. La frontière s’efface. On ne sait plus ce qui est du récit et ce qui est de l’extrapolation.

La nostalgie, cette façon de pleurnicher sur le passé sous prétexte qu’on a tout simplement eu le privilège de vieillir quand d’autres sont morts avant d’obtenir ce luxe, met Irène en colère. (48)

Très vite, la jeune-fille découvre avec ravissement, au contact de ce couple de vieux et de leurs voisins du même âge, la liberté de ne rien faire, de regarder s’égrainer le temps avec la jubilation propre à ceux qui savent capter toutes les nuances d’enchaînements d’un instant à l’autre. (106)

Mon monde intérieur est la scène d’un théâtre où les acteurs sont un peu trop fardés, leur jeu mélodramatique est certes outré, mais je les aime parce qu’ils font preuve de conviction. Au rythme des entrées et des sorties, des deus ex machina, ils se démènent pour donner corps à leurs personnages et les rendre plus vrais que nature. (136)

 

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