Univers, collectif

Univers, Phaidon

Essaye de peindre le monde comme si tu étais le premier homme à l’observer – Le vent… et le froid – La poussière – et l’immense nuit étoilée. Georgia O’Keeffe (96)

Pauvres bêtes que nous sommes, entités minuscules dans le grand paysage, frêles et sujettes à la disparition, mais toujours la tête sous les étoiles. Et ce depuis des temps immémoriaux. Les empreintes graphiques dénichées çà et là, ici superbement rassemblées, témoignent de notre regard toujours porté vers le ciel, d’un lien très tôt ressenti comme essentiel. Les peintures de Lascaux, 17 000 ans, qui ouvrent le voyage, entrent sans accroc en résonance avec les photos les plus récentes et les plus spectaculaires de la NASA. On sent qu’il y a là une dimension qui fait partie intégrante de notre être et que nous pouvons frôler, pourvu que notre intrépidité intérieure nous y mène.

Les tentatives d’approches de l’immensité du cosmos par nos vies minuscules sont multiples. Raisonnées ou audacieuses, folles ou subjectives, mystiques ou humbles. L’ensemble témoigne d’une quête qui dépasse l’individu. Le fouilli chronologique qui préside à la mise en valeur des images attire les esprits au-delà des contingences spatio-temporelle. La force de cet ouvrage est de restituer une mémoire commune, une aspiration à des dimensions qui nous échappent, une quête spirituelle qui dépasse le carcan des théories, philosophies et religions. On se sent moins seul et finalement magnifiques d’insignifiance.

[Lu dans le cadre de ces fabuleuses masses critiques]

 

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