40 promenades botaniques pour ne plus jamais confondre narcisses et jonquilles – Marie-Jeanne et Alain Génevé

Cirque de Navacelle, dolmen de la Prunarède

Un chemin creux est une voie de passage délimitée par deux talus arborés. Au fil des années, les agriculteurs ont déposé, le long de ces voies de circulation, les pierres et les mottes de terre qui encombraient leurs champs. La végétation s’y est ensuite installée progressivement. (40)

A chaque page se dévoile un bout de sentier, un coin de prairie, un horizon de montagne. On traverse les milieux en écartant les herbes, scrutant les arbrisseaux, caressant les fleurs du regard. Ce guide a le charme d’une balade champêtre. Il observe ses sujets en tête-à-tête, à leur hauteur de plantes, en leur nudité photographique. Pas de recherche esthétique dans les portraits, seule la juste identification inspire les auteurs. Il me faut tout de même noter que certaines légendes sont inversées, ce qui peut ajouter un goûteux artisanal à l’ouvrage mais reste tout de même embêtant quand on a décidé de lui faire confiance.

Que de plantes connues de vue, ou qu’on croit reconnaître, dont il faudrait vérifier la forme des feuilles, familières certainement, mais qui se fondent dans une mémoire visuelle où l’on a jamais fait le tri. Le monde mystérieux des arbustes, arbrisseaux et sous-arbrisseaux, surtout, interpelle – amélanchier, alisier, troène – et celui des graminées dans lesquelles on s’est souvent roulés – ray-grass, fléole des prés, dactyle aggloméré, brize, brome stérile. Nommer pour mieux habiter le monde, avec plus d’acuité.

L’orchis blanche me fait rêver… encore une quête – à l’instar de celle du sabot de Vénus – qui va couler dans mes veines jusqu’à l’orée de ma disparition ou de son inopinée réalisation…

Dolmen de la Prunarède – Flambé

Dolmen de la Prunarède – Flambé

Dolmen de la Prunarède – Narcisse d’Asso

Dolmen de la Prunarède – Paon de nuit

 

L’eau sert de véhicule à de nombreuses plantes. Les fruits de l’aulne glutineux (Alnus glutinosa) ressemblent à de petits cônes de pins compacts. Entre les écailles ligneuses se logent des graines ailées qui resteront en place tout l’hiver. Au printemps suivant, une partie des graines se retrouvent à la surface de l’eau. Elles flottent sans problème sur les vaguelettes et peuvent naviguer sur de grandes distances avant de se fixer sur les berges. (226)

 

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