Somerset Maugham, Les trois grosses dames d’Antibes

Côte méditerranéenne, Vendres-plages

Le voyageur avisé ne se déplace qu’en imagination. (…) Les voyages qu’on accomplit au coin du feu sont les plus beaux, car, ainsi, on ne perd aucune de nos illusions. (134)

Somerset Maugham a longtemps fait partie de ces fantasmes littéraires qui nourrissent mon romantisme charnel au même titre que certains acteurs de cinéma ou de télévision (Ah, Nicolas le Floch !). Du fait de son nom, peut-être, de sa sonorité, de l’aura mystérieuse qui se dégage de son évocation. Petite désillusion avec ce livre – mais point trop douloureuse, j’ai d’autres fantasmes en réserve ! – puisque je l’ai abandonné en cours de route. Le style est un peu vieillot, très structuré. On sait que la chute va être calibrée et à sa juste place. Il s’en dégage un charme chic et suranné mais assez ennuyeux sur la longueur. La torpeur s’installe, Somerset Maugham ne donne pas grand-chose à ressentir. Platitude d’une mer calme. Il faut un moment pour voir passer une mouette. Je trouve que ces textes ont vieilli, comme des articles de journaux tributaires de leur époque, de ses mœurs, de sa morale, de ses codes sociaux. Ils paraissent si peu féroce aujourd’hui. Tout juste élégamment taquin.

Mais il en est qui mettent du sel dans leur café. Ils prétendent que cela lui donne un arôme, une saveur originale et fascinante. De même, il y a certains lieux auréolés de romanesque auxquels l’inévitable désillusion que vous éprouvez en les parcourant confère un certain piquant. (134)

Vendres-plage – Lever du soleil

Vendres-plage – Aigrette

Vendres-plage – Petits gravelots

Vendres-plage – Aigrette

 

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