Franz-Olivier Giesbert, La cuisinière d’Himmler

Franz-Olivier Giesbert, La cuisinière d’Himmler

Un bon conseil : jetez ce livre par la fenêtre et empoignez à la place un bon opus de Nadine Monfils. Alors vous en aurez, de la vieille dame irrespectueuse, qui secoue les convenances et crache sur les bonnes manières. Face à Mémé Cornemuse, Rose n’est qu’un pâle jeu de lego mal ficelé, aux grossièretés artificielles. Franz-Olivier Gisbert use de l’argot avec maladresse et fierté, comme un gosse bien élevé qui s’aventure en rougissant chez les voyous. Aucune finesse, nulle part, ni dans le récit, ni dans l’écriture, ni surtout dans cette apologie sous-jacente de la vengeance bête et méchante. Tout dans l’esbroufe. Une bonne partie du livre n’est qu’un prétexte pour jouer, comme un gros chat taquine des playmobils, avec des noms aussi prestigieux que Himmler, Hitler, Sartre ou Beauvoir. Livrer du scandale, mettre le doigt dans la fange et le sale. Même l’amour est roulé dans le fumier. Les personnages servent de faire-valoir à un auteur qui ne met en scène que lui-même et ses prétentions à être quelqu’un dont on parle. La couche de vernis sulfureux s’écaille avant la fin du livre et une banalité de mauvais goût cligne d’un œil goguenard.

 

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