Erich Maria Remarque, À l’Ouest, rien de nouveau, lu par Denis Wetterwald

The J. Paul Getty Museum, Los Angeles 84.XP.715.47 -Erich Maria Remarque, À l’Ouest, rien de nouveau, lu par Denis Wetterwald

The J. Paul Getty Museum, Los Angeles 84.XP.715.47

Ce roman est plus écrit que Les croix de bois, que j’ai aussi écouté récemment – même maison d’édition, même sujet, même lecteur. Le livre de Raymond Dorgelès donnait un point de vue populaire sous forme de tableaux et avait plus une forme de témoignage. Ici le narrateur est cultivé, jeune, il sort de l’école. Ce qui rend son histoire d’autant plus poignante, car comme il le dit lui-même, il est sans racine, n’a pas eu le temps de construire de repères dans sa vie. Des scènes marquantes – les chevaux, le cimetière, le français poignardé dans la tranchée. Un très beau passage sur le souvenir et le silence intérieur en début de piste 7. Moins saisissant et moins brutal que le livre de Raymond Dorgelès, il n’en montre pas moins l’aspect boucherie dont on a pu qualifier la première guerre mondiale.

Mais comment, à la guerre, veiller sur quelqu’un ? (I 29:30)

Denis Wetterwald a le ton juste, le texte coule tout seul. Il ne met pas plus de pathos qu’il n’en faut, reste sobre tout en transmettant le désarroi qui habite le jeune-homme. Comme à son habitude, on sent qu’il met de lui-même dans sa lecture, elle vient du cœur.

[Écouté dans le cadre du Prix Lire dans le noir 2013]

 

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