Jamais votre concupiscence n’a convoité objet au monde plus concupiscible (11)
Délicieuses rillettes, ludiques, gaies, primesautières, tendrement irrévérencieuses, amoureusement taquines. Thierry Maugenest bouscule les auteurs, fait sa petite cuisine, cherche la discrète fissure qui fera vaciller le piédestal et nous invite à venir chatouiller avec lui le Grantécrivain et la langue française. Si j’avais déjà goûté certains cas de figure chez Régine Detambel il y a ici un pétillement supplémentaire, une inventivité en sus sous la plume de l’auteur qui nous gratifie de ses inédites mise en pratique. Absolument charmant.
L’ardent Antonio Vernice, harassé par une nuit de formications et par la croupade nerveuse de la haquenée qui s’agitait entre ses jambes, vit enfin le jour se lever, éternelle resucée d’un plaisir solitaire. Il repoussa sa cuculle et murmura pour lui-même :
– Quel nycthémère ! Cette chevauchée m’a épuisé. (22)
Et encore… j’ai oublié les bonichons (qui sont des petits bonnets)
T.M.
Le phallus impudique en est pourtant paré 🙂
Merci pour ce clin d’œil impromptu !