Louis Owens, Le pays des ombres

Mont Aigoual, sources de la Dourbie

Dans mon exploration des romans à tonalité amérindienne qui ont marqué ma jeunesse, ceux de Louis Owens ont décidément perdu de leur magie. L’écriture est ici encore plus balourde que dans Le chant du loup. Les descriptions manquent toujours de charme. À trop vouloir en dire sur l’histoire des tribus, les dialogues traînent en longueur et sonnent faux. Les pistes entrevues ne manquaient pas de potentiel, mais le montage suinte la maladresse.

Les anciens reçoivent parfois le don de connaître ce genre de choses, mais rares sont ceux qui reçoivent le don de modifier les choses. (132)

Se détache Grand-père Siquani, l’homme qui voit venir la menace de loin mais n’a pas le pouvoir de la disperser. Quelques scènes amusantes avec fantôme. L’histoire cherokee du vautour qui a créé le monde, que je ne connaissais pas. Des causes du dérèglement et de celles de son apaisement nous n’auront pas été convaincue. Par ces temps où les vautours fauves de mes contrées sont accusés de tous les maux contraires à leur biologie, j’aurai bien aimé profiter d’un développement plus approfondi de cet aspect des choses dans cette histoire où les charognards […] jouent aux rapaces dans [la] basse-cour. Ça doit être le résultat d’un croisement avec les buses qui s’attaquent aux poules est une explication très amusante sur le moment mais n’est pas à la hauteur de l’importance qui leur est donnée.

Les histoires, c’était ce que possédaient les Indiens, et chaque histoire connaissait une nouvelle naissance à chaque reprise du récit. (201)

Vais-je pour autant renoncer à lire les deux volumes de cet auteur dans lesquels je n’ai pas encore replongé mes lunettes ? Même pas sûr, tant l’obstination de la lectrice est aussi rétive à l’érosion que le marbre.

Massif de l'Aigoual

Massif de l’Aigoual

Massif de l'Aigoual

Massif de l’Aigoual

Massif de l'Aigoual - Têtards

Massif de l’Aigoual – Têtards

 

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